Servir Dieu auprès des enfants
Les enfants ! Dans sa série sur les différents services dans l'Église, nous recevons ce mois-ci le témoignage d’une personne engagée auprès d’eux dans sa communauté.
Passionnée par l’enfance, l’enseignement et la pédagogie, je suis actuellement conseillère pédagogique, après avoir enseigné en primaire. Ce que j’apprends professionnellement, je peux le réinvestir pour l’Église et l’Association baptiste, c’est un privilège ! En effet, je suis monitrice d’école du dimanche et responsable de ce service à l’Église du Tabernacle à Paris. Par ailleurs, je mène des formations pour les moniteurs des Églises de l’Association baptiste qui me sollicitent.
Servir Dieu auprès des enfants a toujours été une évidence ! J’aime les enfants et j’aime enseigner et animer. Mais ce n’est pas ma seule motivation. Quand j’étais enfant et ado, j’ai été au contact de chrétiens engagés pour nous, dans l’Église ou en colonie. Tout en vivant dans un contexte familial favorable, j’ai été accompagnée et guidée dans mon parcours de foi par ces chrétiens. Je suis convaincue que cela a eu un impact sur mon engagement.
Un travail en équipe
Les moniteurs sont les personnes-clés dans l’accompagnement des enfants. S’engager comme moniteur, c’est s’impliquer. Participer au développement de la foi de l’enfant, c’est une responsabilité devant le Seigneur. Mais c’est aussi une grande joie, celle de partager l’amour de Dieu, faire découvrir qui il est, son action dans la vie des hommes. Pour comprendre les enfants et les ados, il faut être en relation avec eux, ce qui n’est pas facile quand on a le groupe une à deux fois par mois. Cela demande de l’énergie, de l’imagination, de la patience et de dépasser le découragement face à certaines réactions.
Les aide-moniteurs sont précieux. Ils aident sur le plan matériel et pour la gestion du groupe. L’aide n’a pas la responsabilité de l’enseignement, mais c’est un bon tremplin pour devenir moniteur.
Le rôle du responsable est d’organiser, faire du lien, encourager, aider, former… Avant, je me focalisais sur l’organisation, le programme, l’aide pédagogique et matérielle. Avec les années, j’ai compris que la relation avec les moniteurs ne doit pas être reléguée au second plan. Veiller sur son équipe est important ! Je prends plus souvent le téléphone et j’essaie d’aller voir les « monos » après le culte pour discuter. En tant que responsable, je suis heureuse de pouvoir travailler en équipe, chacun s’impliquant à sa manière. Mais parfois, j’ai besoin de prier Dieu de « renouveler en moi un esprit bien disposé ».
La formation
C’est en pratiquant qu’on apprend, et avec les enfants, c’est un apprentissage continu ! Mais nous avons besoin de nous former pour progresser. Cependant, réunir l’équipe dans son ensemble est difficile. J’essaie depuis peu de privilégier un accompagnement plus individualisé ou par groupe. En voici deux exemples. Deux monitrices débutantes ont pris leurs fonctions en binôme, après avoir été aide-monitrices. Nous avons préparé ensemble les premières séances. J’avais comme objectif de les accompagner dans leur approche du texte et dans l’aspect pratique. Je suis allée les observer un dimanche (elles n’avaient pas besoin de plus). À ce jour, nous continuons par des échanges ponctuels. C’est peu, mais j’espère renouveler cet accompagnement. Avec l’équipe des douze-quatorze ans, nous avons organisé un temps de formation sur la foi à l’adolescence et un partage de pratiques. Puis, avec un des moniteurs, nous avons préparé une séance ensemble et l’avons menée à deux voix. Nous le referons !
Le programme
Dans notre Église, après avoir pris conscience des manques dans les connaissances bibliques des collégiens, nous avons commencé par construire un programme sur trois ans ; en définissant les incontournables des récits bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament à enseigner pour chaque tranche d’âge de trois à quatorze ans. Nous ajustons ce programme au fur et à mesure de sa mise en œuvre et nous commençons à insérer des modules organisés par thématiques directement reliées à la vie des enfants. Les collégiens les choisissent.
Chacun de vous a reçu un don particulier, qu’il le mette au service des autres comme un bon gérant de la grâce infiniment variée de Dieu (1Pi 4.10). ■