Dieu parle aujourd'hui
Des contraintes administratives actuelles nous pèsent. Certaines sont parfois difficiles à comprendre…
Au milieu de ces réflexions, dans ma lecture personnelle, je relis Luc 2. Avant de commencer, je me demande bien ce que ce texte vraiment très connu va m’apporter comme renouveau (pardon, Seigneur, de ne pas avoir abordé ma lecture avec plus de confiance). Je suis vite reprise, je n’ai pas besoin d’aller bien loin dans le texte !
« (1) En ce temps-là, l’empereur Auguste publia un édit qui ordonnait le recensement de tous les habitants de l’Empire. […] (4) C’est ainsi que Joseph, lui aussi, partit de Nazareth et monta de la Galilée en Judée, à Bethléem, la ville de David : il appartenait, en effet, à la famille de David. (5) Il s’y rendit pour se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui attendait un enfant. »
Un recensement, dont les tenants et les aboutissants n’apparaissent pas dans le texte. Avaient-ils été clairs à l’époque pour l’ensemble de la population ? On ne le sait pas. Ce recensement est imposé par ceux qui administrent le pays et qui, le moins qu’on puisse dire, sont mal aimés (quelques versets plus haut, Zacharie parle deux fois des « ennemis », Lc 1.71,74).
Voilà des contraintes administratives qui bousculent la vie dite « normale ». Marie et Joseph doivent entreprendre un voyage, alors que ce n'est vraiment pas le moment pour eux, avec la grossesse bien avancée de Marie !
Que retirer de ces quelques versets ?
D’abord, je suis reprise. Que sont mes contraintes par rapport à celles de Marie et Joseph ? Moi, je sais que le confinement est imposé pour une bonne cause ! Et je n’ai pas besoin de faire quelque chose d’aberrant, comme traverser tout un pays à pied ou à dos d’âne(*) sur le point d’accoucher ! Mon Dieu me dit : « Cesse de gémir ! Ta situation n’est pas nouvelle ! D’autres ont connu ou connaissent des circonstances autrement plus dures ! »
Et puis, ce rappel bienfaisant : notre Dieu n’est pas contraint par nos contraintes ! Mieux : il s’en sert pour mener à bien son plan ! C’est grâce à ce recensement, à ces entraves administratives qui pouvaient être vécues comme déplaisantes, que les prophéties annonçant que le Messie naîtrait à Bethléem s’accomplissent !
En même temps qu’il me reproche mon attitude, Dieu dans sa grâce m’encourage. Cet encouragement s’appuie sur qui il est et, notamment dans ce cas précis, sur sa souveraineté. Rien n’échappe à son contrôle ; il maîtrise toute chose… Sa souveraineté m’apporte la paix et me conduit à l’adorer.
Pardon pour mes impatiences, qui révèlent un manque de confiance en toi, et merci de m’avoir parlé !
(*) L’âne, si présent dans nos imaginaires, n’est pas mentionné dans le texte. De même, l’accouchement de Marie n’a pas eu lieu la nuit où ils sont arrivés à Bethléem, mais « pendant leur séjour » (v.6)