Ouvre-toi
Sourde à ton amour
muette, enfermée
en moi-même
À l’écart
dans le silence
tu me touches
Les gestes
« relais »(*)
de ta parole
Tu entres
dans mon intimité
sans rien forcer
Ta sève en moi
coule
éveillant la vie
Tes yeux vers le ciel
d’où me viendra
le secours
Tu soupires
souffrance et mal
un poids énorme
sur tes épaules
Écho de ma douleur
écho de la tienne
cri de délivrance
Ouvre-toi
passage nouveau
offre de vie
Et l’Esprit soupire
empoignant
mon fardeau
Ton soupir
me fait naître
À méditer
« Puis il leva les yeux vers le ciel, soupira et dit à l’homme : "Effata !" Ce qui veut dire "Ouvre-toi !" » (Mc 7.34). « Mais l’Esprit lui-même prie Dieu en notre faveur avec des gémissements qu’aucune parole n’est capable d’exprimer. » (Rm 8.26).
() Jean Valette, « Les gestes sont le relais de ta parole », L’Évangile de Marc*, T. 1 (Les Bergers et les Mages, 1986, p. 212 s).