PAR : Aurélie Dehon
Église Connexion, Paris

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Ressens-tu parfois le contentement ?
Ce souffle discret, subtil et fuyant,
Qui se dérobe lorsque l’on tend la main trop fort,
Mais qui éclaire tout lorsqu’il fait partie du décor.

Il m’est souvent difficile à saisir.
Je suis la première à lutter,
À vouloir plus, à rêver d’ailleurs, à soupirer.
À céder aux « et si seulement »,

Quand le cœur se débat contre ce qui lui manque.
Quand le corps impose ses limites,
Quand l’âme soupire après ce qui demeure hors d’atteinte,
Lorsque les rêves semblent plus vastes que le réel offert.

Pourtant, qu’y a-t-il de plus magnifique
Que cet instant furtif où la paix descend,
Silencieuse, inattendue, presque fragile,
Et transforme le peu en abondance secrète ?

garçon dans l'attente

Peut-être le contentement réside-t-il là :
Dans ce regard renouvelé sur l’infime,
Dans la découverte que la lenteur ouvre des merveilles.

Il ne s’agit pas de renoncer, ni de cesser d’espérer.
Mais d’apprendre à voir, à embrasser l’instant,
À cueillir la beauté discrète du présent,
Et à s’émerveiller de ce qui est déjà là.

Je ne prétends pas y parvenir aisément.
Mais quand, parfois, cet apaisement m’effleure,
Il est comme une réponse douce aux luttes intérieures,
Qui berce mon cœur, reconnaissant.

En Christ s’éclaire le secret du contentement,
Une paix offerte, plus forte que le temps.
Ses promesses deviennent souffle de vie,
Et l’âme repose, comblée d’infini.

Saurais-tu t’arrêter un instant ?
Offrir un peu de silence à tes désirs pressants ?
Regarder autrement ce qui t’entoure,
Et trouver, peut-être, dans la modestie de l’instant,
La plus belle forme de richesse ?

Article paru dans :

septembre 2025

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