Centre évangélique 2022
Le Centre évangélique d’information et d’action s’est tenu à Paris les 28 et 29 novembre dernier, à l’espace Charenton, aux portes de Paris.
Dès mon arrivée, je tombe sur un mulhousien. Ambiance ! Et dans toutes les allées, je rencontre ici une connaissance, là un vieil ami ou encore un collègue de l’Association baptiste.
Comment définir, finalement, le « Centre évangélique d’information et d’action » ? C’est tout simplement le salon des œuvres et mouvements évangéliques, un genre de salon professionnel. Cette année, cent vingt-huit exposants et au moins sept cents visiteurs. Et tout le monde n’est pas là !
Bien sûr, placé au centre (au sens propre comme au figuré), se tient le stand du CNEF, toujours aussi légitime dans sa fonction, notamment avec le livret remarquable d’application de la loi d’août 2021 confortant le respect des principes de la République.
La Fédération protestante de France, organe central du protestantisme français, avait un beau stand, ce qui me semble important.
Plus loin, je découvre la table de la Société d'Histoire et de Documentation Baptistes de France ; « À ne pas connaître son histoire, on risque fort de la reproduire », déclame Alain Debret.
Et le thème ! « L’Église en mission, être, dire, faire. » Et plus précisément, le thème de l’action sociale : comme d’habitude, des conférences, des tables rondes, des « labos d’idées ». Enfin ! Les évangéliques français mettent ce sujet sur l’établi : la bienfaisance, la solidarité au niveau local. Quelle joie pour moi d’entendre parler d’associations d’action sociale, des problématiques du contexte laïque, des défis à relever en termes de précarité, d’immigration, de violence faite aux femmes, et le reste ! Il faut retenir, à mon avis, une certaine réhabilitation de la bienfaisance comme mission, parmi d’autres, de l’Église dans le monde.
En fin de journée, j’étais ivre. De discussions ! Une personne vient « en espion » d’une Église plutôt isolationniste ; une autre s’inquiète des risques de clivages et de tiraillements entre les courants au sein du CNEF ; une autre encore m’expose avec enthousiasme le fonctionnement de sa galerie d’art ; une autre enfin me raconte son changement de ministère, des enjeux. Franchement ? Passionnant.
Et puis ces nombreux inconnus, ces stands tout aussi inconnus… Il ne s’agit pas d’une rencontre de vieux de la vieille, d’un entre soi chaleureusement conservé ! Le monde évangélique français, dans ses forces et ses faiblesses, se renouvelle, évolue, change. Et c’est très bien !
CNEF : Conseil national des évangéliques de France, https://lecnef.org