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Dans la série sur l’engagement des chrétiens en dehors de leur Église, voici deux témoignages de personnes engagées dans des aumôneries.

Aumôniers bénévoles en établissement social

Depuis quelques années, nous sommes engagés dans l’aumônerie d’ACCES(*).

entraide

Notre service principal est d’offrir le café aux travailleurs du chantier d’insertion de Colmar lors de leur pause. Nous y allons en binômes avec des sœurs de notre Église et aussi d’une autre assemblée évangélique. Nous mettons aussi à la disposition des personnes : évangiles, bibles, CD et traités dans différentes langues. Elles en prennent presque à chaque fois.

Ce geste est très apprécié. Même si la pause ne dure que dix ou quinze minutes, nous sommes bien accueillis. Cela se voit sur le visage souriant et par l’expression de gratitude des personnes.

C’est une occasion de leur témoigner notre amour, et parfois d’entamer une discussion au sujet de la foi.

À Noël et à Pâques, nous expliquons le sens de ces fêtes. Nous participons aussi aux fêtes du service. C’est une belle occasion d’apporter un témoignage chrétien.

Nous sommes aussi présents au Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) d’ACCES, à Colmar, lors de la fête en début d’année et nous offrons des calendriers, dans leur langue, aux familles accueillies. Lorsque le CADA nous le demande, nous fournissons des denrées alimentaires apportées par les chrétiens de l’Église.

Nous participons aux réunions de l’ensemble des aumôniers. Cela nous permet d’avoir une vue élargie des divers engagements, de partager et prier.

Ce service pour notre prochain nous procure la joie de servir notre Seigneur en semant de l’amour que le maître de la moisson saura faire croître. ■


() Association chrétienne de coordination, d’entraide et de solidarité (cf. Le Lien fraternel* de décembre 2019, p. 12)

L’aumônerie hospitalière, un travail d’équilibriste.

Bénévole de l’Aumônerie hospitalière protestante en Belgique, je suis heureux d’expliquer mon travail parfois mal compris. Aumôniers, nous ne sommes pas évangélistes ; nous ne sommes pas là en priorité pour témoigner mais pour écouter un patient qui nous parle de lui-même. L’aumônier est un compagnon de route temporaire qui écoute une personne fragilisée par la maladie, en respectant ce qui touche à l’intime, à ce qui est source de souffrances et en s’adaptant à chaque personne.

Ces demandes d’accompagnement sont prises en compte dans le respect de chacun. Si je visite un patient dont je ne partage pas toutes les convictions, ma mission n’est pas de le faire changer d’avis et encore moins d’Église. Je ne peux pas non plus lui imposer une prière ou une lecture biblique. Je peux juste l’inviter à le faire.

L’aumônier d’un hôpital est tenu de respecter certaines règles, par exemple, le calme nécessaire au repos des patients, le secret et le respect des traitements médicaux.

entraide

Une collaboration nécessaire avec les Églises

Lors de l’hospitalisation d’un paroissien, il est utile pour son Église de contacter l’aumônier qui pourrait se présenter à lui. Cette démarche devrait même être un réflexe lorsqu’un membre est hospitalisé loin de sa paroisse. Lorsqu’une Église envisage une démarche vers un hôpital, il sera souvent utile de penser à l’aumônier qui pourra faciliter cette action et veiller à ce qu’elle ait lieu en toute confiance avec la direction.

Une formation indispensable

En Belgique, la commission qui supervise notre travail dispense une formation obligatoire avec des formateurs venant d’horizons théologiques différents. C’est une base essentielle très appréciée des candidats qui ont réalisé ce parcours. ■

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février 2020

Rubrique :
Ma foi au jour le jour
Mots-clés :
Églises

L'Église de l'Oratoire, à Tramelan

Laurent Droz
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