Venir au culte à pied ou à vélo
Le dimanche matin, la plupart d’entre nous allons à l’église en voiture. Mais est-ce toujours si pertinent ? Il faut réfléchir à de nouvelles habitudes, par souci écologique, mais aussi humain… et même spirituel. Voici deux propositions, et c’est du vécu !
À pied !
Dans les églises de campagnes autrefois, on venait souvent au culte à pied. Mais aujourd’hui ?
Il ne pleut pas tous les dimanches et le culte ne commence pas si tôt… Pourquoi ne pas essayer de venir à pied ? Quelques centaines de mètres, quelques kilomètres… et si ça fait trop, faites un bout en voiture quand même !
Cette promenade matinale a plusieurs avantages. C’est bon pour la santé (ces fameux dix mille pas journaliers) ! Plus besoin de faire cette balade du dimanche après-midi, ce qui libère une demi-journée. Et les enfants auront eu l’occasion de se fatiguer un peu, et, une fois à l’église, seront aussi sages que leur image.
Quelques idées ! Laissez votre voiture chez une autre personne qui aime la marche et terminez à pied avec elle. Cela motive – puisqu’elle m’attend, j’y vais – et offre des occasions de rencontre sans les contraintes d’une invitation.
Allez-y progressivement. Laissez la voiture à cinq-cents mètres de l’église, puis à huit cents (onze minutes de marche !). Avec trois kilomètres vous frôlez l’exploit. Si vous habitez trop près de l’église, ne prenez pas le chemin le plus direct. Ou éloignez-vous en voiture ?!
Et trouvez de nouveaux itinéraires. Laissez la voiture dans une rue inconnue. Demandez aux enfants de tracer un parcours. Faites un jeu : entre adultes, repérez le chiffre sept, ou cinq (numéro de maison, nombre de voitures à l’arrêt au feu, nains de jardin, etc.). Les enfants plus petits trouveront des paires ou des groupes de trois.
Vous n’aimez pas jouer ? Prenez des photos de ce que vous trouvez beau en chemin et regardez-les à midi, avant le dessert. Si vous êtes plusieurs photographes, vous serez surpris de toutes les belles choses que l’autre aura vu. Il est aussi possible de prier pour les personnes dont vous repérez les noms sur les boîtes aux lettres.
Les chemins de Compostelle sont nombreux. Les chemins de la chapelle le sont aussi. Alternez les allures. Optez pour le style nordique, puis pour celui du marathonien ou du promeneur du dimanche.
Un dernier conseil : dites à plusieurs personnes de l’église que, dimanche prochain, vous allez venir à pied. Il sera alors beaucoup moins facile de déplacer le projet de semaine en semaine, et, pour finir, de ne jamais le réaliser.
Plusieurs fois, Jean-Paul (quatre-vingt-six ans) est venu à pied à l’église à Mulhouse. Le samedi 6 mai, sa fille Estelle l’a accompagné. À Morschwiller, Christine les a rejoints. Onze kilomètres en tout ! Malgré cela, il n’est pas nécessaire d’être un sportif, dit Jean-Paul en ajoutant : « J’aime bien marcher ». Pour les deux heures d’exercice, quel est l’équipement à ne pas oublier ? « Une gourde avec de l’eau et un fruit pour un en-cas. » Serait-ce à refaire ? « Mais pourquoi pas ? », répond Jean-Paul du tac au tac. Et, comme pour relativiser l’effort, de préciser : « Je suis rentré en voiture ! ». Il m’a semblé percevoir un peu de regret dans sa voix.
Lors d’un dimanche de la mission, Magali a lancé un défi : venir au culte à pied. Pas pour souffrir, mais pour être en communion avec nos très nombreux frères et sœurs au loin, sans voiture ni même de l’argent pour les transports publics. À quand le prochain culte de la mission dans votre Église ?
À vélo !
Depuis des années, c’est à vélo que Rémy, son épouse et leurs enfants viennent au culte de l’Église La Bonne Nouvelle à Saint-Louis (Alsace). La distance de quatre ou cinq kilomètres est franchie en quinze ou vingt minutes. Rémy et Anne ne sont pas les seuls de leur assemblée à pédaler le dimanche matin. Presque une personne sur dix vient au culte à vélo.
Rémy, pourquoi ne pas venir en voiture ?
Rémy : (rire) On aime bien le vélo. Quand il fait beau. Des fois, l’un de nous doit être au culte plus tôt, et cela évite de déplacer toute la famille. Nous n’avons qu’une voiture.
Venir à vélo, n’est-ce pas une perte de temps ?
Nous habitons en ville et n’avons pas de parking. Il faut d’abord rejoindre la voiture, puis le trajet… En voiture, cela prend au moins dix minutes.
Préférez-vous le vélo électrique ou le classique ?
Le vélo cargo électrique.
Comment faire quand on transpire et qu’on dégage des odeurs de sportif ?
C’est l’avantage du vélo électrique, de ne pas avoir besoin de transpirer. Il faut partir plus tôt et pédaler moins vite.
Et quand il pleut ?
On prend les transports publics, mais c’est cher (vingt euros aller-retour), ou la voiture.
C’est dangereux de circuler à vélo avec les enfants. Que faites-vous pour limiter les risques ?
Il y a des pistes cyclables sur tout le trajet. C’est assez sécurisé.
Quels avantages y a-t-il à venir à vélo ?
Nous habitons à Bâle. En milieu urbain cela va presque aussi vite à vélo qu’en voiture.
Quels sont les inconvénients ?
La météo. S’il pleut, c’est moins agréable. Mais comme il pleut rarement…
Est-ce que vous encouragez d’autres personnes à venir à vélo ?
Non. Mais il y a plusieurs personnes qui viennent à vélo, aussi parce qu’elles n’ont pas de voiture.
Comment une Église peut-elle encourager ses fidèles à se déplacer à vélo ?
Nous avons une petite structure pour garer les vélos, des arceaux. En arrivant, on ne se pose pas la question de savoir où mettre le vélo.
Merci, Rémy.
Pour finir, une question-concours : combien d’arceaux pour vélos votre Église met-elle à disposition des visiteurs ?