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Dans sa série sur le service dans l’Église, Le Lien fraternel a recueilli deux témoignages de trésoriers ou trésorières. Fonction exigeante, peu communicative… mais importante.

Dans une Église

Le trésorier est garant de la bonne tenue des comptes de l’Église, de l’association cultuelle et parfois, des associations culturelles, caritatives… rattachées à l’Église.

Il n’est pas seulement celui qui recueille les dons à la fin du culte, dans le tronc ou dans les corbeilles ; il est aussi celui qui veille au bon fonctionnement financier de l’association, en lien avec d’autres membres pour la bonne marche de la structure.

Si la fonction de trésorier au sein d’une Église n’a pas la même dimension que les fonctions pastorales, elle n’en a pas moins pris, au fil des années, une importance particulière.

Un exemple : Depuis le 1er janvier de cette année, l’association cultuelle doit présenter des comptes annuels. Finis les tableaux dépenses-recettes, l’arrêté des comptes doit se faire selon des normes imposées : compte de résultat, bilan. C’est un réel défi.

Le trésorier doit donc mener sa mission de manière « professionnelle », en soutien au pasteur et aux anciens, pas toujours au fait des règles parfois compliquées de la comptabilité.

Pour ma part, être trésorier, ce n’est pas être à part dans l’Église. Dieu nous demande d’être soumis aux autorités de notre pays et fidèles dans les tâches qu’il nous confie. La lecture de sa parole, la prière restent une priorité dans mes différentes tâches au sein de l’Église.

C’est aussi un travail auquel nous sommes « appelés » comme à d’autres services au sein de l’Église. Je me sens, de par mon expérience personnelle et professionnelle, plus à l’aise dans ce cadre, que de conduire une activité avec des jeunes par exemple. Et même si ça peut paraitre bizarre à certains, la gestion financière de l’Église est, pour moi, très stimulante dans ma relation avec Dieu. ■

Dans une autre Église

L’administration financière est partagée entre trois personnes. L’une gère les chèques et les espèces, une autre les virements et traite les écritures comptables et ensemble nous proposons des analyses et orientations au conseil d’administration avec le président, lui aussi impliqué dans la gestion.

Ce travail d’équipe nécessite rigueur, précision, régularité mais aussi acceptation de l’autre, de ses méthodes, et une bonne coordination.

Les informations se partagent dans ce trio qui a le souci de ne communiquer que d’une seule voix, de garder confidentielles les données auxquelles il a accès concernant les membres et de ne pas en être influencé dans les relations fraternelles.

Les motivations pour effectuer ce service sont nées du besoin de gestionnaires mais chacun s’est engagé avec le désir de l’accomplir pour le Seigneur, avant tout.

Ces dernières années, le budget de l’Église a beaucoup augmenté, notre responsabilité aussi. Conscients des limites de nos compétences, nous avons préféré en sous-traiter une partie. La gestion d’un projet d’acquisition de locaux nous fait un peu trembler !

Nous sommes convaincus qu’une information régulière (trimestrielle) précise, clairement présentée et commentée, donne à l’Église une perception juste des besoins et de ses responsabilités. Nous avons la joie de constater que le Seigneur pourvoit. Le rôle est plus délicat quand il s’agit d’analyser les offrandes et de sensibiliser l’Église à ce qui nous paraîtrait raisonnable.

Notre souci est d’abord d’assurer correctement ce service devant Dieu, ensuite, d’assurer l’Église d’une gestion satisfaisante devant les autorités (dont les exigences ne nous sont pas toujours évidentes et se renforcent progressivement) et d’honorer ainsi notre Seigneur.

Enfin, il nous faut prévoir la relève. Le renouvellement est bénéfique et réactualise nos méthodes mais, à moins d’être un professionnel, l’entrée en fonction prend du temps et nécessite plus de formation ! Bientôt, notre seule bonne volonté ne suffira plus. ■

Article paru dans :

août 2019

Rubrique :
Ma foi au jour le jour
Mots-clés :
Association baptiste

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