PAR : Serge Horrenberger
Ancien, Église protestante évangélique « La Source », Château-Arnoux

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Point de vue
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Cette formule utilisée par le Président de la République l’an dernier lors de la réouverture des terrasses de café contient en germe ce que nous suggèrent plusieurs candidats aux prochaines élections.

Pour appâter leurs éventuels électeurs, l’actuel président ou ceux qui ambitionnent d’occuper sa place n’hésitent pas à faire miroiter la venue d’un avenir meilleur, d’un bonheur qui manque à beaucoup. Surfer sur la nostalgie d’un temps passé idéalisé est une ficelle habituelle des politiques, mais aussi des marchands.

Il est clair que la période d’incertitudes, de limitations et de frustrations que nous vivons est propice à la floraison de promesses amenant à rêver de moments plus insouciants, plus paisibles et plus joyeux.

Si l’Éternel est notre Dieu, nos priorités ne sont pas tout à fait identiques à celles de nos contemporains, même si certaines de nos aspirations vont aussi vers plus de liberté dans notre vie quotidienne.

Toutefois, quand la Bible dit « Heureux ceux qui… », on est loin de la possibilité de manger au restaurant, de participer à une fête ou d’oublier définitivement les masques sur nos visages… Non, le bonheur dont il est question dans les Écritures est plutôt lié à la proximité que l’on cultive avec son Créateur, à l’écoute de sa Parole et à une vie en accord avec les règles qu’Il nous enseigne, qui concernent entre autres l’amour, le bien et la justice.

Que faire alors des programmes, des promesses, des solutions proposés par les politiques ? Allons-nous croire qu’avec plus ou moins d’impôts, plus ou moins d’étrangers, plus ou moins d’éoliennes, d’atomes ou de pollution, plus ou moins de limitations de vitesse, des salaires ou des profits plus ou moins élevés, plus ou moins de trains ou de routes, plus ou moins de protection sociale ou de lits d’hôpital… tout ira mieux ?

Qu’est-ce qui nous fait penser que tel·le ou tel·le candidat·e est plus sincère, plus désintéressé·e ?

Jésus, qui connaissait parfaitement le cœur de l’homme, ne faisait pas confiance, même à ceux qui croyaient en lui (Jn 2.24-25). Trop attendre d’un homme ne peut que nous amener à des désillusions. « Mieux vaut chercher un refuge en l’Éternel que de mettre sa confiance dans l'homme. » (Ps 118.8).

Mais dans nos pays (je n’oublie pas nos amis suisses et belges, même s’ils ne s’apprêtent pas à élire un président…), nous avons la liberté, et je pense la responsabilité, de choisir ce qui nous semble le plus compatible avec nos convictions, par exemple les projets qui s’attacheront à développer une plus grande équité entre les individus. De là à espérer la venue de jours heureux pour tous…?

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février 2022

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