PAR : Nathan Horrenberger
Église protestante évangélique « La Source », Château-Arnoux

Article paru dans :
Rubrique :
Société
Mots-clés :

« Au nom de Dieu Tout-Puissant ! Le peuple et les cantons suisses, conscients de leur responsabilité envers la Création (…) » ; ainsi débute le préambule de la constitution suisse. En tant que chrétiens, je crois en effet que nous avons une responsabilité toute particulière pour prendre soin du vivant. Responsabilité vis-à-vis de Dieu tout d’abord, dont nous devons respecter l’ouvrage. « Combien tes œuvres sont nombreuses, ô Éternel, tu les as toutes faites avec sagesse, la terre est pleine de tout ce que tu as créé. » (Ps 104.24).

Responsabilité vis-à-vis de notre prochain

La Bible nous le rappelle, la création joue un rôle primordial pour aider les humains à prendre conscience de l’existence de Dieu : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables puisque tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait. » (Rm 1.20-21a).

Or, en nuisant à la création, nous la rendons de plus en plus uniforme, éloignée de nos lieux de vie. En l’invisibilisant de la sorte, ne risquons-nous pas, à terme, de priver nos prochains de ce révélateur de la toute-puissance de notre Roi ?

Responsabilité vis-à-vis de la création

oiseau

Notre Seigneur a créé toutes choses pour que nous puissions les apprécier. Où, mieux que dans la nature, nos cinq sens peuvent-ils s’exprimer pleinement ? Je crois qu’il est essentiel que nous soyons régulièrement à son contact pour apprendre à la connaître et à nous en émerveiller. Car peut-on se mobiliser pour préserver des oiseaux dont nous ignorons le chant, des fleurs dont l’odeur nous est inconnue, des insectes que nous n’avons jamais tenus dans nos mains, des arbres dont nous n’avons point goûté les fruits, des mammifères que nous ne prenons pas le temps d’observer ? La saison y est particulièrement propice, alors allons dans la forêt ou une prairie proche de chez nous. Même un parc urbain fera parfaitement l’affaire ! Constatons la beauté de la nature et sa diversité, admirons l’harmonie qui y règne, contemplons les merveilles créées par notre Dieu.

Tout dans la nature nous parle de Lui

Connaissez-vous le martinet noir ? Oiseau migrateur, il slalome à toute vitesse dans nos ruelles et au-dessus de nos toits, ses cris aigus animant nos soirées estivales. Son ramage n’est pas des plus distingués et son plumage est bien terne. Mais notre Père céleste a doté cette boule de plumes de quarante grammes de capacités hors du commun. Selon vous, combien de temps peut-il rester en l’air sans se poser ? Deux jours, trois jours ? Irait-il jusqu’à sept jours ? Eh bien, vous sous-estimez le génie de notre Créateur… Car le martinet est capable de sillonner le ciel non-stop durant trois-cents jours ! C’est difficile à croire mais ce voltigeur infatigable fait tout en vol : nourrissage, toilettage, accouplement et même… sommeil ! Comment est-ce possible ? Au crépuscule, l’oiseau monte jusqu’à deux mille ou trois mille mètres d’altitude puis passe en mode « pilote automatique ». Une moitié du cerveau est au repos tandis que l’autre prend le relais pour assurer la sécurité du vol et reprendre de la hauteur si nécessaire. C’est seulement pour nicher qu’il daigne ralentir un peu son rythme. On estime qu’un martinet peut parcourir ainsi quatre millions de kilomètres en vingt ans de vie, soit cent fois le tour de la Terre !

« Gloire à jamais à l’Éternel ! Qu’il se réjouisse de ses œuvres ! » (Ps 104.31).

La perfection de Dieu se manifeste dans sa création, qui rend concrète et tangible sa divinité, sa toute-puissance, sa bonté aussi. À nous donc de veiller à ce qu’elle ne soit pas détruite.

Article paru dans :

juin 2022

Rubrique :
Société
Mots-clés :
Association baptiste

Échos du conseil juin 2022

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