Prévenir et gérer les abus
Ensemble pour des comportements bienveillants
Lors de la Pastorale 2024 à Évian, l’Association baptiste a présenté la Cellule prévention et gestion des abus (CPGA(*)) dont l’objectif est de prévenir et gérer les comportements blessants et inadaptés au sein de nos Églises.
En lien avec une actualité secouée par des affaires de mœurs dénoncées en particulier au sein de l’Église catholique, le Conseil national des évangéliques de France a, dès 2019, édité un livret intitulé Bonnes pratiques pour lutter contre les abus sexuels, avec comme objectif d’agir pour lutter avec détermination contre tous les abus, y compris sexuels. Les Églises de l’Association baptiste membres du Synode fédéral (Belgique), du Conseil national des évangéliques de France (CNEF) et du Réseau Suisse sont attachées aux valeurs qui régissent le vivre ensemble en Église, la bonne gouvernance et des comportements éthiques dignes de l’Évangile du Seigneur Jésus.
L’abus d’autorité est clairement condamné par Jésus
« Vous savez ce qui se passe dans les nations : les chefs politiques dominent sur leurs peuples et les grands personnages font peser sur eux leur autorité. Qu’il n’en soit pas ainsi parmi vous. Au contraire : si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur, si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. Car, de même, le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » (Mt 20.25-28).
Trop longtemps et dans tous les milieux, y compris dans les Églises de toutes dénominations, des abus d’autorité ont été commis et n’ont pas été dénoncés, pour ne pas mettre au jour des faiblesses (des péchés !) au sein de ces organisations. Ainsi, en voulant protéger des personnes en situation d’autorité, on a négligé de protéger des victimes. Ces abus psychologiques et parfois physiques, y compris sexuels, ont des conséquences graves pour les victimes et pour les institutions elles-mêmes.
Le CNEF préconise que chaque union d’Églises mette sur pied un organe de prévention et de gestion des abus. La décision a été prise lors de la pastorale de l’Association baptiste en 2022 de nommer des référents dans chacun de nos trois pays pour servir de relais (autorisé, mais relais à l’ancienne ...) avec le CNEF, le Synode Belge et le Réseau Suisse. L’Association baptiste a créé une cellule ad-hoc, constituée de trois référents membres d’Églises membres, ayant une expérience et une compétence professionnelle dans la gestion des conflits : pour la Suisse, Marianne Zaugg, de l’Église de Genève, infirmière retraitée ; pour la France, Agnès Sanders, de l’Église de Saint-Sébastien-sur-Loire, médecin retraitée ; pour la Belgique, Yves Gabel, de l’Église de Jemeppe-sur-Meuse, pasteur et conseiller-formateur en relation d’aide, retraité.
En pratique :
La cellule intervient à la suite d’une demande d’aide exprimée par quiconque au sein d’une Église de l’Association baptiste en ce qui concerne les ressentis d’abus spirituels, d’autorité, de harcèlement moral, en respectant l’écoute de chacun et le principe de la présomption d’innocence.
La cellule peut servir de relais pour orienter les cas d’abus sexuels vers des structures plus spécialisées du CNEF, du Réseau suisse ou du Synode en Belgique.
Les conclusions et recommandations sont remises aux plaignants et aux personnes mises en cause. L’Association baptiste peut proposer un accompagnement de l’Église limité dans le temps.
L’Église locale (son assemblée générale en particulier) garde toute autonomie de décision sur la conduite à tenir.
En outre, l’Association baptiste propose aux Églises une stratégie de prévention et de gestion des comportements blessants et inadaptés.
La prévention
La prévention comporte trois niveaux d’intervention :
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Une information au sein des Églises.
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La mise en place de mesures préventives dans chaque Église : sélection, formation et évaluation des responsables, réunion d’équipe, participation de la Cellule, affichage de la Charte.
- Un enseignement biblique sur le respect des limites, la bonne gouvernance et la prévention de toutes les violences portant atteinte à l’intégrité et la dignité de l’autre.
La gestion de crise
La gestion de crise s’impose :
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Dès qu’une situation se présente, afin de ne pas tolérer des comportements transgressifs.
- Devant toute situation de crise, par la pratique de la transparence et du principe de la tolérance zéro. Tout soupçon fait l’objet d’une enquête.
Une charte
L’Association baptiste prépare une Charte : « Prévenir et gérer les comportements blessants et inadaptés ». Elle sera proposée aux Églises lors de l’assemblée générale de l’Association en octobre 2024. Ce document pourra être affiché dans les Églises qui souhaitent s’engager à mettre tout en œuvre pour que les personnes se sentent en sécurité et en confiance en leur sein et qu’elles soient protégées des comportements blessants ou inadaptés.
Pour toute communication à la CPGA :
(*) Ce titre et le sigle sont susceptibles d’être modifiés lors de l’Assemblée générale d’octobre 2024.