PAR : Christian Baugé
Secrétaire de rédaction, Église protestante évangélique d’Ozoir-la-Ferrière

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Ma question trouve facilement sa réponse en ce qui concerne les guerres – celle en l'Ukraine en particulier – les famines dans un monde qui regorge de ressources, ou les tortures infligées par des pays intolérants à nos frères et sœurs chrétiens. Oui, l'homme, et le péché qui l'habite inexorablement, est pleinement responsable de ses choix, de ses actes et de leurs conséquences.

Cependant, la réponse est moins aisée quand on considère les malheurs causés par les catastrophes naturelles. Naturelles ? Cette belle nature dont le Créateur nous a confié la gérance ? Quid de nos responsabilités humaines lorsque surviennent des glissement des plaques tectoniques ou des éruptions volcaniques. Nous, pauvres jardiniers, sommes dépassés. Il semble que, dans ces cas-là, on ne puisse blâmer l'homme même s’il a aujourd’hui tant de mal à ne pas détruire sa belle planète !

À l’interrogation « Que dit l’Écriture ? », devise de notre Association tirée de la lettre de l’apôtre Paul aux Romains (4.3), j'ai trouvé cette déclaration de Jésus en Luc 13.1-4 : « [...] Croyez-vous que ces Galiléens (dont le sang fut mêlé à leurs sacrifices par Pilate) fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu'elle a tuées, croyez-vous qu'elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également ».

Il me faut sans doute accepter cette seule réponse de Jésus, celle de la nécessité de la repentance, plutôt que de chercher un responsable.

Notre propre mort, tout comme le retour de Jésus, peuvent nous surprendre à tout moment. Deux frères très proches sont récemment passés tout près de cette expérience fatale. Être prêt.

Merci Seigneur pour cet avertissement.

Repentons-nous, faisons la paix avec Dieu et avec les hommes, ne serait-ce que pour nous préparer à l’éventualité d’un séisme qui viendrait chambouler nos plans d'avenir. Et s'il en survenait un, nous serions sans doute les témoins, nous aussi, de magnifiques gestes de solidarité et de générosité, d’élans de prière, de mots d'amour ; et quelquefois des miracles, sous les décombres, en attendant la reconstruction, la convalescence ou la guérison complète.

Dans ces moments de crise, à côté des quelques pilleurs, l'humanité déploie ce qu'elle a de meilleur au secours de ses frères dans la détresse. Cependant reste mon « pourquoi, Seigneur ? ».

Jésus n'a pas souhaité répondre spécifiquement à la question des « quelques personnes » mentionnées au début du chapitre 13 de l'Évangile de Luc. Pour sûr, j'eus été ce celles-là et comme elles, surpris par la réponse répétée du Maître.

Qui suis-je pour entrer en contestation avec Dieu (d’après Rm 9.20) ? Pourtant, comme il l’a permis à tant de croyants, il tolère et accueille mes questions. Dieu merci.

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mars 2023

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