La magie de Noël
Et voilà ! Le temps de Noël est revenu ! Avec sa cohorte de lumières et de guirlandes dans les rues, de musiques joyeuses et entraînantes (voire de cantiques de Noël), de pères Noël, de sapins et de vitrines illuminées dans les centres commerciaux. Tout le monde se presse, fait ses courses, les budgets semblent illimités. On dirait qu’on a appuyé sur un bouton donnant le signal de départ de ces réjouissances. Tout se met en place et c’est parti pour quelques semaines, comme par magie. Justement, la magie.
La magie de Noël ! J’entends cette expression depuis quelque temps cette année (cette année seulement ? Je n’y avais peut-être pas pris garde auparavant !). Récemment, une marque prestigieuse de parfum m’a envoyé une offre publicitaire intitulée « la magie de Noël ». Une enseigne de la grande distribution emploie le même slogan sur les ondes pour attirer le chaland. La magie de Noël ? De quoi parle-t-on ? Selon le Larousse, une des acceptions du terme magie est la suivante : « Puissance de séduction, d’illusion, charme séducteur ». Et cela correspond bien à ce que je ressens pendant cette période. Il semble que, pour nos contemporains (et pour nous aussi chrétiens ?), tout devient possible durant ce mois ! Une consommation débridée, des familles qui se réconcilient le temps d’un réveillon, de beaux cadeaux donnés et reçus, souvent au-dessus de nos moyens. On se lâche, on ne compte plus ! Comme par magie ! Et puis tout retombe dans la morosité une fois le mois de janvier arrivé ! Un nouveau coup de baguette (magique ?) et hop, on oublie tout et on repart dans les galères de la vie. L’exubérance aura duré l’instant d’un rêve ! Certes, il est légitime de baisser la garde de temps à autre, mais cette parenthèse ne peut pas remplir une vie ni nourrir l’espérance. Noël est en effet le temps de la joie mais il n’a rien d’une illusion, rien de magique ! Noël est le temps de l’accomplissement des promesses, le temps de l’incarnation, le temps où Jésus est venu nous rejoindre, pleurer et se réjouir avec nous, assumer notre condition, mourir et ressusciter pour nous. Il n’y a rien de trompeur dans la venue de notre Seigneur. Il nous donne la paix et la vraie sécurité, une espérance qui ne faillit pas et qui ne dépend pas des hommes ! Rien n’est plus étranger à ce qu’on appelle la magie de Noël de nos jours ! Que nous puissions vivre ce temps de Noël dans la joie du salut si tangible que Christ nous offre !
Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi (Es 9, 1-2). ■