PAR : Chris Short
Pasteur à la retraite, Église protestante baptiste de Pontault-Combault (Pré-Fusé)

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Voici encore de quoi réfléchir sur l’accueil à réserver aux personnes qui entrent dans nos églises, toujours dans la série sur le service.

Avec mon épouse Geneviève, nous pénétrons dans la salle de culte d’une Église en région parisienne pour la toute première fois. Nous voulons découvrir l’Église comme un visiteur moyen. Personne ne se trouve à la porte pour nous saluer et nous trouvons donc, tout seuls, une place pour nous asseoir. En nous voyant, une dame a hoché la tête en guise de salutation mais c’est tout. Une Église frigo en somme.

Bienvenue

Quel contraste à Toulouse ! Le culte devait commencer à 10h00. J’arrive quelques minutes en avance et tout de suite on me propose un café agrémenté d’un petit gâteau. Je commence à me détendre et à bavarder. Le groupe de louange joue une musique agréable de fond. Après quelques minutes je regarde ma montre : 10h15 déjà. Que se passe-t-il ? S’agit-il d’un retard méridional ? J’interroge le pasteur. Il m’explique que le premier chant n’aura lieu qu’à 10h30 mais que le culte a bel et bien commencé à 10h00… La convivialité et l’accueil font intégralement partie du culte !

Les spécialistes constatent que les visiteurs décident de revenir – ou non – dans les cinq premières minutes de leur arrivée dans une nouvelle église. Donc bien longtemps avant que le pasteur ne prêche son message ! Les tout premiers contacts avec les chrétiens jouent un rôle capital. Les nouveaux arrivants se sentent-ils accueillis ? Ressentent-ils une chaleur et l’amour du Christ ? Une for- mation pour l’équipe d’accueil dans toutes nos Églises s’impose bien évidemment.

Mais plus qu’une équipe d’accueil, il faut une culture d’accueil. Le dimanche de Pâques 2016, j’ai serré la main d’une personne qui est venue dans nos locaux pour la toute première fois. Elle m’a regardé avec étonnement : « Mais vous êtes la septième personne qui m’a dit bonjour ! » Pour elle, un tel accueil était inhabituel. Je l’ai laissée boire son café puis je suis revenu dix minutes plus tard. Je lui ai posé la question : « Alors vous en êtes à combien maintenant ? – Dix-huit », m’a-t-elle répondu, cette fois-ci avec un sourire. Elle est toujours dans l’Église…

Sans accueil chaleureux une Église ne peut grandir. ■

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juin 2017

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Ma foi au jour le jour
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L'accueil dans l'Église

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