La guerre en Ukraine
Dans ce numéro déjà orienté sur Pâques, nous célébrons la résurrection de Jésus. Nous nous laissons envahir par la force de vie qui vient de Dieu, nous ressentons la joie vivifiante qu’il donne, nous voyons par la foi la vie éternelle devant nous.
Mais voici qu’il nous faut aussi parler de mort ! La guerre en Ukraine nous choque tous. Quoi ? La guerre aux portes de l’Europe ? Des morts par centaines déjà maintenant, des bombardements aveugles, des exactions dont nous n’apprendrons l’horreur que plus tard, des fuites éperdues… La mort frappe !
Nous avions pris l’habitude, depuis bien des décennies, de regarder cela de loin. En Afrique, au Moyen-Orient, passe encore, nous disions-nous secrètement. Et de manière inconsidérée ! Car il s’agissait tout autant du scandale de la même folie que celle dont le dirigeant russe fait preuve.
Or là, c’est quasiment chez nous que la guerre a lieu. Cela rappelle de funestes souvenirs aux plus âgés d’entre nous, qui ont connu dans leur enfance la deuxième guerre mondiale. Cela fait l’effet d’un cataclysme chez les adultes dont je suis et, a fortiori, chez les plus jeunes, qui ont toujours vécu en paix.
Cette guerre aux portes de l’Europe nous interdit violemment toute illusion : l’être humain, certes créature de Dieu aux capacités magnifiques, est aussi capable du pire. Cette guerre, dans sa noirceur, met en lumière à nos yeux la grâce de Dieu, irremplaçable contre le péché humain. Cette guerre, par sa violence, nous appelle à agir, à soulager, à faire le bien. Cette guerre, par les mensonges qui lui ont servi de prétextes, nous rappelle qu’il faut dénoncer le mal, plaider pour le bien, apporter à notre monde ce que nous sommes, par la grâce de Dieu.
Plus que jamais : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu ! » (Mt 5.9).