PAR : Léo Lehmann
Membre du comité de rédaction, Église de Bruxelles-Stockel

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Point de vue
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Alors que l’été est déjà avancé et que la rentrée approche, quels chemins se profilent devant vous ?

L’auteur de la lettre aux Hébreux exhorte ainsi ses lecteurs : « Faites-vous des pistes droites pour votre course, afin que le pied qui boîte ne se démette pas complètement, mais qu'il guérisse plutôt. » (Hé 12.13). On retrouve ici le vocabulaire du livre des Proverbes qui appelait à préparer le chemin sur lequel on s’engage et à emprunter des routes sûres… « Ne t’en écarte ni à droite, ni à gauche ! » (Pr 4.26-27).

Hier comme aujourd’hui, le voyageur comprendra bien sûr l’exhortation mais, pour l’épître aux Hébreux comme pour les Proverbes, il y a là avant tout une manière imagée de parler de toute notre vie : « Détourne ton pied du mal ! » Nombreux sont les chemins, presqu’aussi nombreuses les occasions de t’égarer. Réfléchis donc aux voies que tu veux emprunter.

Dans un monde qui prône volontiers un « chacun sa route, chacun son chemin » très tolérant, l’avertissement est assurément interpelant. Toutes les voies ne seraient-elles pas bonnes à essayer ? Ne vaut-il pas la peine de tester ceci ou cela, à droite ou à gauche ?

Faites-vous des pistes droites… Oui, mais pour aller où ? Dans quel but ? Hébreux nous l’explique au début de ce chapitre 12 : courir avec endurance l’épreuve qui nous est proposée tout en gardant les yeux fixés sur Jésus (v. 1-2). Persévérer malgré les difficultés, en ayant Christ pour appui. C’est en vue de cela que nous avons besoin de pistes droites.

Nous en avons besoin, parce que, de multiples manières, nous sommes fragiles. « Le pied qui boîte. » La description pourrait à bien des égards correspondre à nos vies. Notre Dieu en tire malgré tout des merveilles. Pourtant, nous n’avons bien souvent que le service d’une équipe de boiteux à lui offrir. Le reconnaissons-nous ?

Faites-vous donc des pistes droites : aplanissez vos sentiers, soyez conscients de vos faiblesses et fragilités et ne vous mettez pas dans n’importe quelle situation. Rien ne sert de tenter les problèmes jusqu’à ce que l’on chute, que le pied se démette. Et collectivement, évitez de dresser des obstacles sur le chemin de votre sœur ou de votre frère ! Aidez-vous les uns les autres dans vos difficultés respectives… Ainsi pourrait-on probablement prolonger l’exhortation du texte.

Se faire des pistes droites… Ce sont peut-être des choix à opérer, des choses à abandonner, des risques à prendre. C’est en tout cas ne pas faire de détour, pour cheminer au plus près de notre Seigneur. C’est garder le cap en fonction de ce qui pourra nous rapprocher de lui, persévérant à marcher à sa suite. Tout un défi !

Se faire des pistes droites… Ce n’est pas l’uniformité des chemins. Comme les personnages illustrant la foi au chapitre précédent de l’épître, nos parcours et nos épreuves sont divers. Chacun a sa course, individuellement ou en communauté. Les terrains sur lesquels nous avançons sont plus ou moins accidentés mais, tous, nous sommes appelés à nous frayer des chemins droits avec notre Seigneur.

Car oui, c’est en lui seul que nous espérons, au temps qu’il a choisi, la pleine guérison de nos pieds boiteux. Et, dans sa grâce, il le fera. Bonne route à vous !

Article paru dans :

août 2022

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