PAR : Nordine Salmi
Pasteur, membre du comité de rédaction, Église évangélique baptiste de Genève

Article paru dans :

« Ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice et que tu marches humblement devant Dieu. » (Mi 6.8).

La vie de l’Église est rythmée par la vie scolaire, ses vacances et sa rentrée ! Depuis peu la « cloche » a sonné. Nous avons repris le chemin de l’école, du collège, de l’université, ou tout simplement celui du travail. Fin de la grande récré !

L’inquiétude peut nous gagner : peur de mal faire, de se tromper, de ne pas être à la hauteur, ou de ne pas connaître la volonté de Dieu. Ces craintes, légitimes, montrent à quel point notre désir de bien faire est grand.

La parole du prophète Michée est là pour nous ramener à l’essentiel. Rien, apparemment, de très exaltant dans ce projet. Et pourtant Michée décrit tout un art de vivre ! Bien des situations nous échappent. Nous pourrions nous acharner à changer les choses, rien n’y ferait. Nous subissons parfois les conséquences de décisions que nous n’avons pas prises. Nous n’y pouvons rien ! Ce n’est pas sur ces aspects-là que Dieu nous demande d’agir (nous devons les remettre, dans la prière, à Dieu), mais sur ce qui est de notre responsabilité.

La justice ! Faire ce qui est juste aux yeux de Dieu. S’il y a des situations complexes qui rendent parfois difficile l’application d’une justice parfaite, il existe un vaste champ où le chemin de la justice est facile à discerner. Citons par exemple : l’honnêteté envers soi-même et envers les autres, la bienveillance, le refus de la médisance, la recherche du bien de mon prochain, la capacité à se réjouir du bonheur de l’autre, le refus de tout esprit de rivalité… Oui, un espace gigantesque, souvent à conquérir, reste à occuper. Ce sont des valeurs communes que beaucoup de nos concitoyens pratiquent ou essaient de pratiquer. Quoi d’original ? Dieu n’a-t-il pas inscrit sa loi dans la conscience de tout homme ? Et si des non-croyants sont habités par ces préoccupations, plutôt que de nous en étonner, cela devrait exciter notre « jalousie ». Car si ceux qui sont sans Dieu sont préoccupés par les choses de Dieu sans le savoir, à combien plus forte raison dois-je, moi qui connais le Seigneur, m’attacher à ce qu’il me demande !

La loi n’est pas contre ces choses !

La marche humble devant Dieu ! Nous voudrions avoir une foi aussi grande que les montagnes qui nous entourent ! Nous souhaiterions être à l’origine de nombreuses conversions ! L’humilité devant Dieu, c’est d’abord rechercher cette foi aussi grande qu’un grain de sénevé. Elle suffira à ma vie de tous les jours pour gravir les taupinières qui obstruent mon chemin et qui, souvent, me font chuter. Elle suffira à enlever ces petits cailloux dans ma chaussure, qui me pourrissent la vie, ou ce grain de sable qui grippe mes relations fraternelles.

L’humilité, c’est reconnaître que ce sont ces petites choses, qui n’ont l’air de rien, empoisonnent ma vie avec Dieu et les autres !

Au travail !

Nous ne sommes pas seuls au monde. ■

Article paru dans :

octobre 2018

Rubrique :
Point de vue
Mots-clés :
Aucune

Hommage !

Jean-Marc Bellefleur
Article précédent
À Bible ouverte

Le Dieu présent, Sauveur, exalté

Lydia Lehmann
Article suivant
Article paru dans :