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Voici trois témoignages provenant d’Églises de l’Association, sur un même sujet gourmand. Régalez-vous, et imitez les recettes !

La troisième mi-temps

Communauté chrétienne de Bruxelles-Stockel

Chaque dimanche, notre culte se termine avec les annonces et l’image d’une belle tasse de café fumante sur notre écran de projection.

Pendant que nos artistes jouent un dernier chant, dans le fond de la salle, Jean-Claude et son équipe ouvrent le bar où nous servons des boissons chaudes, des jus et quelques biscuits. Le café est prêt depuis bien longtemps. Ceux qui arrivent tôt le matin pour préparer la rencontre en ont déjà profité avant le culte.

Ce service convivial fait partie des habitudes de notre Église locale. Nous l’appelons parfois la troisième mi-temps. Elle peut durer plus d’une heure.

Les amis se parlent, les parents rencontrent les animateurs des clubs, les enfants jouent. C’est l’occasion aussi de parler avec le prédicateur du jour. D’autres prient dans une petite salle à l’écart. Plusieurs servent ensemble au bar, pour ranger ou faire la vaisselle. En résumé un temps ordinaire et bienfaisant de notre vie d’Église. Chacun peut y trouver sa place et y être utile.

C’est aussi un temps d’accueil, sans stratégie, sans calcul, sans interrogatoire, juste à l’écoute de l’autre. C’est là que nous rencontrons les inconnus.

Un jour, un homme du quartier qui venait pour la première fois me dit en buvant son café : « Ici on sent que les gens s’aiment. » Notre témoignage le plus puissant n’est-il pas dans nos rencontres ordinaires ?

Dans les activités de nos Églises, nous plaçons souvent l’accent sur les activités qui sortent de l’ordinaire. Nous pourrions parfois oublier que nos visiteurs sont souvent plus impressionnés par la grâce de Dieu à l’œuvre dans nos vies ordinaires. ■

Un repas tous les dimanches

Église évangélique baptiste franco-vietnamienne de Pontault-Combault (Chardons)

Depuis plus de vingt ans, l’Église franco-vietnamienne a le plaisir de convier tout le monde à rester après le culte, pour le repas fraternel. Les frères et sœurs membres de l’Église, tout comme les invités ou les gens de passage, sont les bienvenus, car ce temps convivial est l’occasion de discuter, de partager les expériences et la foi, ainsi que de faire plus ample connaissance.

Il n’est pas nécessaire de s’inscrire, car nous prévoyons une assez grande quantité de nourriture (pour environ quatre-vingts à cent personnes). Les mamans se chargent de préparer les plats chez elles, puis de les réchauffer à l’église et de dresser la table. Sept équipes tournent ainsi chaque dimanche. Les personnes qui le désirent peuvent participer en ramenant un dessert ou autre.

Les défis sont présents, notamment, il faut toujours prévoir assez à manger tout en ayant des contraintes financières, conserver la fraîcheur des plats puisqu’ils ne sont pas cuisinés sur place... mais ce « ministère » nous apporte une grande joie, car c’est une autre belle manière de servir notre prochain (après le pain spirituel, partager la nourriture physique). De plus, la communion fraternelle se cultive également autour d’un repas.

Pour faciliter l’organisation, les cuisinières visent moins le nombre de choix des plats que leur préparation en grosse quantité. Nous mangeons souvent asiatique mais il peut y avoir d’autres recettes (couscous, poulet KFC fait maison et frites...), et parfois, au menu, il est proposé des sandwichs vietnamiens. Chacun est libre de venir se servir, car c’est un self-service.

Le repas fraternel donne également l’occasion aux frères et sœurs de l’Église de servir ensemble : les mamans préparent les plats, les papas et les jeunes font la vaisselle. ■

Une convivialité ouverte

Église évangélique baptiste de Nîmes

« Chez nous » à Nîmes, chacun est sensible à la notion de convivialité. Elle s’exprime notamment par l’accueil de tous, l’organisation d’agapes régulières, de week-ends d’Église, d’activités culturelles, de sorties touristiques pour aînés… C’est une bénédiction que de pratiquer cette qualité, qui n’est pas que chrétienne.

Nous saisissons toutes les occasions pour partager de bons moments fraternels autour de tables ou dans les jardins de l’église. Mais nous avons à cœur d’offrir cette convivialité à ceux qui ne partagent pas notre foi.

Lors d’un premier contact avec une Église, la convivialité, c’est de se sentir accueilli et respecté. Nous cherchons à développer une attitude conviviale qui s’adapte à l’autre, sans être inquisiteur. Dès l’entrée dans notre église et selon les saisons un café corsé ou une boisson fraîche sont proposés dans le hall d’accueil. Une conversation non intrusive permet de faire connaissance, d’échanger autour du « bar ». Chaque visiteur peut découvrir que l’Église est une fraternité ouverte et non pas un club fermé. Nous veillons à proposer des informations sur la vie de l’Église et sur les événements organisés par les Églises nîmoises, signe tangible de notre ouverture aux autres communautés.

Depuis plus de vingt ans, des moments de convivialité particulière se développent autour d’activités culturelles gratuites que nous organisons pour favoriser les échanges avec ceux qui nous entourent : cinéma en plein air pour familles et adultes, vide-greniers… Ces activités ordinaires de la vraie vie rapprochent les habitants du quartier de notre Église.

L’aménagement et l’entretien de nos locaux jouent leur rôle dans cette convivialité, de même que les multiples talents culinaires des uns et des autres. Des dons appréciés mis au service d’une convivialité ouverte…

N’hésitez pas à nous rendre visite par un beau dimanche ensoleillé pour « vérifier » où nous en sommes sur ces chemins de la convivialité ! ■

Article paru dans :

février 2019

Rubrique :
Ma foi au jour le jour
Mots-clés :
Églises

La Chapelle protestante baptiste de Jemeppe-sur-Meuse

Rosa Quaranta et Dimitre Renwa
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